Munition
Une munition est un ensemble conçu pour charger une arme à feu. Elle est constituée au minimum d'un explosif nommé charge et d'un projectile.
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- Cette munition est puissante mais son projectile est gros aussi.... en main une arme à feu pesant 3kg (m_arme) en comptant les munitions, une balle pèse 5g... (source : briconique.free)
- A quoi sert une arme performante si la munition que celle-ci utilise... bonne munition couplée à une arme de qualité. La munition se compose de plusieurs éléments :... balle blindée. balle demi blindée. balle tête creuse. balle plomb... (source : chasse-tir.ifrance)
Une munition est un ensemble conçu pour charger une arme à feu. Elle est constituée au minimum d'un explosif nommé charge et d'un (ou plusieurs) projectile (s) (grenaille, balle, obus).
À partir du XXe siècle, la munition peut être auto-propulsée (ex. : roquette, missile) et peut-être guidée à distance, ou capable de s'orienter vers une source chaude ou autre.
Le projectile peut être lui-même creux et empli d'un explosif équipé d'un système pyrotechnique de mise à feu (détonateur réagissant à l'impact, ou retardé), projetant des éclats, des balles (plombs ronds des obus shrapnel) et plus récemment des sous-munitions. Dans le cas d'armes chimiques ou biologiques, le projectile a pu être aussi empli d'agents toxiques chimiques ou pathogènes, se transformant en gaz toxique ou contaminant lors de l'explosion à l'impact.
Étymologie
La munition (ou monition, amunition, amonition.. en ancien français) est initialement la chose dont on se munit (du latin munitionem, demunire qui veut dire «munir»).
Histoire du mot
Au XVIe siècle, le Livre de canonerie (REINAUD et FAVÉ, p. 142) explique «la façon de faire la munition et composition de feu grégeois»
Selon le Dictionnaire de l'Académie française (4e édition de 1762, Page 187), on entendait au XVIIIe siècle par «munition» «la Provision des choses nécessaires dans une armée ou dans une place de guerre». (Ex : munitions de bouche ; munitions de gueule, des provisions pour faire bonne chère)
Munitions de guerre. «La place étoit pourvue de munitions de guerre & de bouche. On manquoit de munitions, de toutes sortes de munitions». En ce sens le mot ne s'emploie qu'au pluriel.
Le Pain de munition est «Le pain qu'on distribue chaque jour aux soldats dans l'armée ou dans une place de guerre. Les soldats eurent ordre de prendre du pain de munition pour trois jours» (ex : MONT., I, 261 : Des gelées si aspres que le vin de la munition se coupoit à coups de hache»... AMYOT, C. d'Utiq. 77 : «Ce livret contenoit l'estat de la monition dont il avoit fait faire provision pour la guerre, de bledz, d'armes»... M. DU BELLAY, 518 : «Il avoit fait faire une munition de pain pour dix jours»)
Ce n'est que dans sa 6e édition (1832-5) que le Dictionnaire de l'Académie française (Page 2 :245) ajoute à la définition précédente : «Fusil de munition, Fusil de gros calibre, qui est l'arme ordinaire des soldats d'infanterie, et auquel s'adapte une baïonnette».
Puis le mot sert à désigner plus fréquemment les poudres et projectiles, pour le fusil comme pour le canon, avant que les torpilles, missiles emportés et autres roquettes entrent dans le domaine des projectiles.
Depuis le XXe siècle siècle, on distingue aussi les munitions conventionnelles des munitions chimiques et depuis peu les munitions intelligentes ou munitions vertes.
Historique
Les premières armes à feu tiraient de simple cailloux, ou de la grenaille de fer récupérée dans les forges (avant que cela ne soit interdit). Des balles sphériques ont rapidement été découvertes, coulées en plomb, puis en plomb allié d'antimoine et d'arsenic pour le durcir. La poudre était en premier lieu chargée scindément par la gueule du fusil ou du pistolet ou du canon. Jusqu'au XIXe siècle siècle, il était indispensable de calepiner les balles de fusil, c'est-à-dire de les enrouler dans un morceau de coton, de tissu ou de papier graissé (la cartouche) afin d'assurer le meilleur rendement envisageable du tir en ajustant mieux le projectile au canon par la réduction des interstices par lesquels les gaz s'échappent au lieu de pousser la balle, et pour augmenter la cadence de tir.
Avec la naissance des poudres sans fumée ni résidu et des préparations cireuses de nitrates peu sensibles à l'eau ainsi qu'à l'humidité, et grâce à des capsules s'enflammant à la percussion (les Amorces), les munitions ont gagné en facilité d'usage et en fiabilité. L'étui est un réceptacle pourvu d'une capsule pleine d'un explosif primaire à sa base et rempli d'une charge alors que la balle, ayant pris différentes formes d'ogive, est enchâssée à l'autre extrémité. La totalité appelé cartouche est étanche et offre une facilité de chargement qui a ouvert la voie à toute une série de dispositifs automatiques de chargement de l'arme, perfectionnant ainsi sa puissance de feu.
Les cartouches modernes présentent des calibres de plus en plus petits avec des balles plus légères mais également bien plus rapides.
C'est avec la Première Guerre mondiale que la fabrication désormais devenue industrielle des munitions a été plus que décuplée en quelques mois, mobilisant une grande partie des ressources financières, industrielles et minières des belligérants. Plus d'un milliard d'obus et des dizaines de milliards de balles de pistolet, de fusil et de mitrailleuse, torpilles et autres grenades ont ainsi été fabriqués en quatre ans.
À la fin de la guerre, un tiers des obus qui sortaient des chaînes de fabrication étaient des munitions chimiques dont une faible partie, heureusement, ont été utilisées.
Un quart à peu près des obus fabriqués à la chaîne n'explosaient pas à l'impact, contribuant aux séquelles de guerre. Lors de la Deuxième Guerre mondiale, ce seront 10 obus sur cent qui n'exploseront pas à l'impact, et 50 % à peu près des munitions incendiaires. Nombre d'entre eux sont toujours dans les sols où ils se décomposent lentement en libérant leur contenu (dont nitrates, mercure et autres toxiques).
Désignation
Les munitions sont le plus souvent désignées par un chiffre correspondant quasi toujours au calibre (au moins approximatif) du projectile suivi d'un nom propre. Un second dispositif de notation plus rigoureux exprime le calibre et la longueur de l'étui, plus peut-être quelques lettres établissant diverses caractéristiques.
Mécanique de la munition
Principale caractéristique d'une arme à feu est la munition pour laquelle elle est chambrée. Elle détermine le calibre de l'arme. Le poids de la balle et la quantité de poudre déterminent la puissance de la munition et le recul de l'arme.
Les chapitres suivant expliquent pourquoi les munitions modernes ont tendance à être d'un calibre inférieur, plus légères et rapides que les munitions plus anciennes.
Énergie
L'énergie d'un projectile en mouvement correspond à son énergie cinétique et augmente sa portée et son efficacité. La formule en mécanique classique est :
où m est la masse de la balle, v est sa vitesse. Une balle lourde et rapide aura plus d'énergie qu'une balle lente et légère.
L'énergie donnée au moment du tir dépend de la charge propulsive et du frottement dans le canon (donc de sa longueur), mais pas de la masse du projectile ; ainsi, pour une charge propulsive donnée, un projectile plus lourd ira moins vite qu'un projectile léger, mais les deux auront la même énergie cinétique.
Il existe aussi une énergie cinétique dite de rotation pour les balles tournant sur elles-mêmes. Une balle tournant sur elle-même a plus d'énergie qu'une balle de même masse ne tournant pas, à la même vitesse (Il en va de même pour les obus). Les canons rayés ou la forme de certaines balles entraînent leur rotation.
Recul
Le recul d'une arme est une poussée inverse à celle de la balle, selon le principe d'action-réaction. Elle dépend de la quantité de mouvement p développée par la balle soit :
Ici encore, m est la masse de la balle et v sa vitesse. La vitesse n'a pas plus d'influence sur le recul développé par la munition que la masse. Notons que la quantité de mouvement ressentie au départ de la balle est équivalente, et même supérieure si on tient compte de la friction, à celle imprimée à la cible. En bref, il n'y a que dans les films où un coup de fusil de chasse propulse sa cible trois mètres en arrière. Une arme dont la munition développerait une telle quantité de mouvement ferait subir le même sort au tireur.
À la quantité de mouvement de la balle partant dans un sens correspond, pour l'arme dont le coup est parti, une quantité de mouvement semblable en sens contraire.
- m1·v1 = m2·v2
où m1 et v1 sont la masse et la vitesse de la balle, m2 v2 celles de l'arme. Cette dernière étant nettement plus lourde que la balle partira nettement moins loin. Cette vitesse imprimée à l'arme correspond au recul. À munition identique, une arme plus lourde présentera par conséquent un recul plus faible.
Trajectoire du projectile
La gravité terrestre entraîne irrémédiablement le projectile vers le sol et la trajectoire d'un projectile prend obligatoirement la forme d'une courbe. Les tirs à longue distance nécessitent de compenser cette chute en visant au-dessus de la cible. Plus la balle aura de vitesse, plus sa trajectoire semblera plate pour une distance donnée (en négligeant les frottements). Le vent devra être compensé de la même manière en décalant la ligne de visée sur le côté. Pour les tirs à grande portée, il faudra aussi tenir compte de la force de Coriolis.
La plupart des armes à feu présentent un canon pourvu de rayures internes conçues pour imprimer un mouvement de rotation à la balle pour perfectionner la stabilité de sa trajectoire. La vitesse à la bouche d'une balle est particulièrement variable suivant les munitions et de la longueur de canon des armes. Les munitions d'armes de poing sont assez lentes, leurs vitesses ne dépassent guère celle du son soit à peu près 340 m/s. Les munitions d'armes d'épaule sont nettement plus rapides, entre 400 et 1000m/s. Un tir à longue distance implique aussi un décalage temporel entre le tir et l'arrivée du projectile qu'il peut être indispensable de compenser.
Les balles entrant en contact avec des objets (pierre, arbre, mur, surface de l'eau) sont susceptibles de ricocher et de connaître d'important changements de trajectoire. C'est une source d'accidents non négligeable.
Voir aussi Balistique et Trajectoire parabolique.
Dégâts, traumatologie
Les dégâts infligés par une arme à feu dépendent de l'arme mais en particulier de la munition. Les problèmatiques liées aux dommages créés par les munitions fluctuent selon le contexte d'utilisation. Dans les milieux civils (police, autodéfense) les engagements ont le plus souvent lieu à particulièrement courte portée et le pouvoir d'arrêt est essentiel. La munition doit mettre immédiatement hors combat la cible pour lui interdire toute riposte. Dans un contexte militaire, la problématique est différente, les critères sont bien plus nombreux (un soldat doit par exemple pouvoir emmener un nombre important de munitions avec lui) et les blessés chez l'ennemi représentent un handicap logistique particulièrement intéressant.
Il existe de nombreux débats d'experts sur l'efficacité des munitions. Les approches sont multiples, par exemple tests effectués dans des blocs homogènes (glaise ou gel spécifique) pour étudier l'effet des impacts, études statistiques et études médicales sur des cas réels. Plusieurs explications sont le plus souvent avancées et font l'objet de débats animés.
Les blessures infligées sont principalement des plaies (perforation de la peau et des tissus sous-jacent), dont les conséquences dépendent principalement de la partie touchée et de la profondeur de pénétration. L'énergie cinétique libérée à l'impact est quelquefois reconnue comme source de dégâts locaux et distants sur les tissus et sur l'organisme ; c'est le «choc hydrostatique» génèré par l'onde de choc (onde mécanique de pression) qui en est à l'origine.
La forme du projectile influe sur le type de dégâts. Les conventions mondiales ou les valeurs d'usages ont interdit l'usage de balles militaires modifiées pour augmenter l'étendue des dommages causés. Les balles de métal mou (plomb ou contenant plus de 80 % de plomb) libèrent aussi à la pénétration une quantité faible mais mesurable de plomb toxique qui est immédiatement diffusé sous forme moléculaire ou de minuscules fragments dans le corps par le flux sanguin. Dans les cas des munitions telles que grenades et obus, l'enveloppe fragmentée par l'explosif est elle-même vulnérante, en plus de l'onde de choc. Il faut y ajouter les effets du contenu chimique toxique pour les munitions chimiques, et/ou ceux des centaines de billes de plomb projetées dans l'ensemble des directions, dans les cas des obus shrapnels).
La première conséquence est la douleur, selon le moral de la victime, le résultat peut aller de sa mise hors combat à cause de l'angoisse à une dangereuse réaction de colère sous l'effet de l'adrénaline.
Si un muscle ou un tendon est touché, cela va provoquer une impotence fonctionnelle (mouvement gêné ou impossible). Des vaisseaux sanguins seront certainement touchés, provoquant des hémorragies pouvant entraîner rapidement la mort. La destruction partielle ou totale d'organe peut provoquer une mort immédiate (cœur, cerveau) ou retardée (poumons et dispositif respiratoire) ou des infirmités (paralysie ou troubles mentaux en cas d'atteinte du cerveau ou de la mœlle épinière, troubles divers selon l'organe atteint, amputation). Comme l'ensemble des plaies, elles présentent un risque d'infection. La munition peut aussi provoquer une fracture osseuse avec dispersion d'esquilles osseuses aggravant le traumatisme.
Le type de munition dépend du but recherché :
- Maintien de l'ordre : on va plutôt s'orienter vers des munitions provoquant de la douleur, avec un faible risque de pénétration (munition dite «sub-létale»), comme par exemple de la chevrotine en caoutchouc ou des flash-balls. Les munitions classiques seront le plus fréquemment des balles blindées conventionnelles, certainement pour une raison plus liée au coût qu'à l'efficacité. Pour la police l'arme est symbolique et dissuasive plus que pratique ;
- Chasse : l'objectif est soit de stopper et tuer rapidement un petit animal en mouvement, à assez faible portée pour protéger les biens et personnes localisés dans la direction du tir, avec des projectiles le plus souvent non profilés et multiples (grenaille) pour maximiser les chances de toucher et limiter la portée. Pour les gibiers qui plus est grande taille, on tire depuis des armes à canon rayé des balles profilées et rapides, proches des munitions militaires. On cherchera alors à augmenter l'effet de choc ainsi qu'à briser les os avec des balles dont l'ogive est moins profilée que les munitions militaires. La longue portée et l'énergie cinétique particulièrement élevée de ces munitions identiques aux munitions de guerre sont à l'origine de nombreux accidents.
- Intervention : Lors des opérations d'intervention lors d'arrestation à risque, de prise d'otage ou de protection de personnalités ou encore pour l'autodéfense, l'objectif recherché est de mettre la cible hors d'état de nuire au plus vite. Ce pouvoir d'arrêt peut être obtenu par un projectile expansif pour augmenter le volume de tissus détruits et maximiser les chances de toucher un organe vital ou provoquer une hémorragie importante. Une munition à projectiles multiples est parfois utilisée, avec des risques de toucher d'autres cibles, mais leur capacité de pénétration plus faible est présentée par leurs promoteurs comme étant un gage de sécurité.
- Maîtrise d'un animal dangereux : pour des animaux dangereux et/ou protégés, des fléchettes garnies d'un somnifère sont efficacement utilisées, le plus souvent par des vétérinaires. Elles peuvent cependant être vulnérantes pour des animaux petits ou fragiles si elles touchent un organe vital. Ce type de munition n'a jamais été adapté à la chasse ni aux armes de poings ni aux usages militaires à cause de sa portée particulièrement réduite et la lenteur de son effet.
- Guerre : Les munitions de guerre sont toujours plus variées que les armes qui les mettent en œuvre (de la balle de pistolet à la bombe nucléaire). Les contraintes logistiques, de réactivité, de poids, de coût et de vitesse de production ont conduit les pays dits «riches» à coupler la production industrielle de munitions pour armes lourdes à la production par milliards d'unités de munitions individuelles légères, peu encombrantes, et faciles à acheminer vers les combattants, tout en cherchant à développer leur portée et leur capacité de perforation tandis que les blindages et protections individuelles se multipliaient et tandis que les armes ennemies devenaient encore plus puissantes et précises, dans une coûteuse course aux armements qui n'est toujours pas maîtrisée. La stratégie militaire trouve plus «rentable» de blesser un ennemi que de le tuer ; chaque blessé mobilisant une importante logistique (récupération, transport, soins, convalescence) en générant un impact qu'on espère démobilisateur dans les troupes et sur la population à l'arrière, capable d'infléchir les choix politiques. La protection de ses propres soldats compte aussi ; une munition telle que le 5, 56 mm OTAN est l'une des plus dangereuses munitions d'armes légères à cause de sa capacité à éclater sous les contraintes d'un impact à moins de 100 mètres (voir l'article Blindage et munition anti-blindage). À partir de 1855 lors de la Guerre de Crimée, puis en particulier en 1914-1918 les soldats se sont enfoncés pour se protéger des munitions devenues particulièrement performantes, développant une guerre dite des tranchées. Les marchands d'armes ont alors produit des obus shrapnels à sous-munitions avec un dispositif de retardement de l'explosion, de façon à programmer celle-ci au dessus des tranchées pour y tuer ceux qui s'y protégeaient. De même les munitions chimiques étaient-elles capables de libérer des toxiques invisibles, quelquefois persistants et s'insinuant dans les casemates (et au travers des protections en caoutchouc naturel dans le cas de l'ypérite). Par la suite ce sont les bombardiers à grande capacité puis les missiles qui ont rendu les tranchées inutiles, eux-mêmes de peu de poids face à l'arme nucléaire, avant que ne se profilent les bombes à neutrons, de nouvelles munitions non toxiques ou «intelligentes» et la guerre des étoiles qui rend la notion de munition plus floue, avec par exemple l'utilisation du laser ou d'autres types d'ondes ou champs électromagnétiques, lorsqu'il ne s'agit pas simplement de virus informatiques chargés de déprogrammer les armes ennemies.
Voir ci-après Efficacité des munitions.
Munition et environnement
Pour perfectionner les caractéristiques cinétiques des projectiles, des métaux lourds ont été utilisés dans la majorité des munitions. Or, tous ces métaux sont toxiques, et surtout le plomb auquel on ajoute le plus souvent 7 à 10 % d'antimoine et d'arsenic aussi toxiques. Il est présent dans les balles, ou dans certaines amorces (azoture de plomb remplaçant le fulminate de mercure). Le plomb fait partie des éléments les plus toxiques en termes de risque/quantité, avec le mercure (présent sous forme de fulminate de mercure dans les anciennes Amorces). Le cadmium, aussi particulièrement toxique est aussi présent dans certaines munitions (militaires).
Evolutions : De nombreux pays depuis les années 1980 ont interdit ou diminué l'utilisation du plomb dans les cartouches de chasse au profit de cartouches moins toxiques ou dites non-toxiques. Mais outre que d'autres métaux moins toxiques, mais néanmoins toxiques sont utilisés (bismuth surtout), si le cuivre ou laiton des chemisages ou douilles est peu toxique pour les animaux, il l'est , ainsi qu'à particulièrement faible dose, pour certains végétaux et organismes aquatiques. D'autre part les nitrates ont été particulièrement utilisés dans les charges propulsives. Ce sont des eutrophisants de l'Environnement et ils peuvent contribuer à acidifier l'air (sous forme d'acide nitrique).
Les munitions peuvent polluer d'au moins six manières :
- lors de leur fabrication (Ex : Metaleurop Nord en France produisait du plomb pour les munitions et formait des billes pour les cartouches dans sa tour à plomb. Comme d'autres sites industriels ou artisanaux, l'usine après sa fermeture et une coûteuse dépollution est toujours source de problèmes majeurs de saturnisme et de pollution durable des sols et sédiments. )
- lors d'accidents dans les usines de munitions, lors du transport, ou dans les dépôts de munitions. A titre d'exemple, en mai 2004, l'office suisse de l'environnement du canton de Schwyz a détecté un pollution inexpliquée à la surface des plusieurs lacs en Suisse (Est et centre). La Centrale nationale d'alarme (CENAL) a montré par des analyses et modèles de dissémination météorologique, qu'il s'agissait de retombées de fines particules de métaux lourds provenant de l'incendie accidentel d'un dépôt de munitions en Ukraine. En Allemagne on traite toujours les pollutions graves laissées par un accident dans une usine de munition et l'explosion d'un train de munition, ce qui invite à rétrospectivement réévaluer les retombées d'accidents tels que l'explosion du dépôt de munitions du col du Susten en 1992, ou celui du dépôt de munition des dix-huit ponts qui a soufflé en 1916 une partie de la ville de Lille.
- lors de leur utilisation (émission de vapeurs de mercure, de plomb et d'imbrûlés), les problèmes directs de santé se posant en particulier en salle, pour les entraineurs militaires ou de la police)
- lors de l'abandon ou de la perte de projectiles dans la nature (plomb surtout, mais des munitions ont été fabriquées avec de nombreux métaux, dont de l'uranium appauvri). Ce sont 5000 à 8000 tonnes de plomb qui étaient chaque année éparpillées dans l'environnement par la chasse et le ball-trap en France à la fin du XXe siècle en France, soit 500 à 700 fois les émissions annuelles de l'Usine Metaleurop avant sa fermeture (usine connue la plus polluante par le plomb dans ce pays).
- quand les munitions non explosées sont perdues, oubliées lors de combats ou entraînement (une partie non négligeable des obus et d'autres munitions militaires n'explosent pas à l'impact)
- lors de leur démantèlement ou destruction finale ou rejet dans la nature (ex : munitions immergées), pour les munitions périmées, munitions chimiques interdites ou munition non-explosées récupérées et traitées dans de mauvaises conditions, tout spécifiquement pour les armes chimiques.
Certains sites de ball-trap ou champs et prés périphériques se sont avérés plus pollués que des sites industriels à risque, nécessitant de coûteuses dépollutions.
Pour toutes ces raisons, les armées, les forces de l'ordre et les instances responsables de la chasse, dans certains pays commencent à imposer des munitions moins toxiques ou dites "non toxiques".
Pour en savoir plus, voir l'article Toxicité des munitions.
Risque d'explosion : Ce risque concerne en particulier les munitions militaires anciennes manipulées par les agriculteurs, pêcheurs, forestiers qui les trouvent lors de leur travail dans les zones qui ont subi des guerres. Des collectionneurs, curieux ou enfants cherchant à démonter des munitions sont fréquemment victimes d'accident. Des munitions explosent aussi quelquefois dans des centres d'incinérateurs de déchets ou de recyclage de métaux (par exemple le 14 mai 2008, un ouvrier français a été tué par l'explosion d'un obus qui avait été introduit dans les métaux d'une entreprise de recyclage à Vierzon et quatre de ses collègues ont été blessés, dont un grièvement. D'autres obus destinés au recyclage ont été pris en charge par le service de déminage) [1].
Classification
Le mode de percussion détermine trois types de munitions :
- centrale, étui métallique
- centrale, étui/douille non métallique : pour arme à canon lisse,
- annulaire
L'énergie cinétique augmentant selon le carré de la vitesse, tandis que son influence sur la quantité de mouvement n'est pas supérieure à celle de la masse, il est le plus souvent intéressant de la privilégier lors de la conception de la munition. Une balle légère et rapide offrira un meilleur rapport entre énergie et recul. À titre d'exemple, une 9 mm Parabellum standard de 8 g et présentant une vitesse d'origine de 350 m/s aura une énergie de 490 joules tout comme une . 45 ACP standard de 14, 95 g avec une vitesse de 258 m/s (494 joules). Mais le recul développé par les deux munitions est par contre particulièrement disidentique puisque la quantité de mouvement de la 9 mm Parabellum est de 2, 8 kgm/s contre 3, 86 kgm/s pour la . 45 ACP. En termes de rapport entre énergie conférée au projectile et recul, l'avantage est particulièrement nettement en faveur des balles légères et rapides.
De telles balles nécessitent néanmoins des poudres performantes par conséquent de hautes pressions en chambre mais aussi des canons longs, ce qui explique qu'il ait fallu du temps avant de développer des balles rapides et que les munitions d'arme de poing restent assez lentes. Le poids de la tradition joue néanmoins un rôle important en la matière puisque qu'une 9 mm Parabellum THV (Très Haute Vitesse) a été développée par une entreprise française sans rencontrer un succès commercial significatif. Les armées se sont progressivement pourvues de munitions légères et rapides à partir des années 1960 et on note aussi la naissance de munitions rapides et légères dans des pistolets mitrailleurs récents correspondant au concept de PDW. L'un d'entre eux, le P90 s'accompagne même du Five-SeveN, un pistolet chambré pour ce même genre de munition.
Onde de choc
En théorie une onde de choc naît dans le sillage d'un projectile progressant à plus de Mach 1 dans un milieu. D'autre part la vitesse du son en leur sein est supérieure à celle des plus rapides munitions d'armes longues par conséquent les projectiles disponibles n'y atteignent pas Mach 1. De surcroît l'inertie et la résistance mécanique des tissus leur sert à reculer lors d'une poussée par conséquent d'absorber une partie de l'énergie qui anime le projectile. Leurs caractéristiques physiques, surtout leur densité, causeraient qui plus est une rapide dissipation d'une onde de choc par élévation de la température et dommages mécaniques au milieu immédiatement environnant et non à une part importante de la totalité. C'est pourquoi certains affirment qu'aucun projectile d'arme à feu contemporaine ne provoque d'onde de choc dans des tissus vivants où les cavités observées relèvent des ondes de pression.
Pouvoir perforant
Le pouvoir perforant d'un projectile dépend de sa densité sectionnelle : il dépend de la masse du projectile comparé à sa surface au contact du corps à perforer. C'est pourquoi les projectiles perforants sont long et denses.
Caractéristiques des balles
Mais l'énergie et le recul ne suffisent pas à rendre compte de l'efficacité des munitions. La capacité de mise hors combat d'un humain, par exemple, est spécifiquement complexe à établir car des tests empiriques sont exclus. Plusieurs notions émergent cependant :
- la capacité de perforation exprime l'aptitude d'une balle à traverser des obstacles ainsi qu'à pénétrer profondément dans la cible. Une munition blindée d'arme de poing est le plus souvent capable de traverser la carrosserie d'une voiture (pas le moteur ni les roues) de part en part mais un gilet pare-balles assez léger la stoppera. Une munition d'arme d'épaule présente le plus souvent une capacité de perforation supérieure, face à laquelle les gilets pare-balles légers sont sans effet à moins de les renforcer de lourdes plaques (métal ou céramique). Ces protections individuelles sont de plus en plus répandues, c'est pourquoi les munitions de petits calibres utilisées dans les PDW ont pour objectif de les traverser. Certains résument la perforation en divisant l'énergie de la balle par sa surface frontale sans négliger la dureté de son noyau (densité sectionnelle).
- le pouvoir d'arrêt est la capacité d'une munition à mettre un adversaire hors de combat dès le premier impact. Un pouvoir d'arrêt supérieur fait partie des critères qui justifient pour certains l'emploi d'une munition de fort calibre, telle que le . 45 ACP, alors même qu'elle présente un mauvais rapport entre l'énergie dissipée lors de l'impact et le recul produit mais également un encombrement et une masse plus importants que ceux des petits calibres.
- le pouvoir vulnérant correspond à la quantité de dommages qu'une balle occasionne dans des tissus vivants. Une balle de gros diamètre s'enfonçant profondément dans sa cible en expansantdans la mesure du possible détruira un plus grand volume de tissus.
- la morphologie du projectile, perfectionnant ou réduisant les autres paramètres.
Types de balles
Balles blindées :
Il s'agit d'une configuration simple dans laquelle le noyau, fréquemment en plomb, est entièrement chemisé d'un métal dur. Ces balles simples présentent un coût réduit et diminuent l'emplombage. Leur efficacité limitée a aussi été perçue comme un avantage par les militaires, considérant qu'il était préférable de blesser un soldat ennemi qui monopolise bien plus de ressources logistiques à transporter ainsi qu'à soigner que s'il est simplement mort. Leur utilisation dans un contexte civil, par exemple par des policiers, pose un problème car elles traversent fréquemment les corps et ricochent aisément, par conséquent peuvent atteindre des innocents.
Balles perforantes :
Elles présentent le plus souvent une forme profilée (ogive) et sont composées d'une chemise classique en métal tendre (cuivre) et d'une ogive interne en métal particulièrement dur et particulièrement dense (tungstène, acier durci) pour augmenter leur densité sectionnelle. Une pellicule de plomb peut être coulée entre la chemise et l'ogive interne pour lubrifier lors de l'impact. Quand la balle touche une surface dure, le nez de l'ogive s'écrase sur la surface et créé une zone de contact. L'ogive interne bien plus dure glisse sur l'intérieur de la chemise (a fortiori si du plomb fondu par la chaleur de la balle est présent entre l'ogive interne et la jupe), bien calée par la chemise écrasée, l'ogive interne s'enfonce droit dans la surface dure alors que la chemise vide reste contre la paroi… L'ogive pointue aura tendance à glisser le long des obstacles plutôt que de les fracasser. Certaines balles sont même recouvertes de Teflon pour favoriser leur pénétration. De telles balles perdent en puissance d'arrêt car n'expansent pas lors de l'impact. Une balle dont l'ogive est bien ronde aura par contre tendance à conserver une trajectoire plus droite dans la cible ainsi qu'à briser les os si cependant elle possède suffisamment d'énergie.
Balles à tête creuse ou molle, balles dum-dum :
Ces balles sont conçues pour se déformer lors d'un impact sur un organisme vivant, par conséquent «s'épanouir» ou «champignoner» afin d'augmenter leur efficacité. Les tissus vivants sont aqueux, or l'eau est (quasi) incompressible de sorte que ces balles molles sont déformées lors de l'impact, en particulier si elles sont rapides, par la résistance rencontrée. Elles perdent en perforation mais augmentent les dommages causés à la cible par simple augmentation de leur surface frontale. Avant la naissance de ce type de balles, certains entaillaient la tête de leur balle en forme de croix pour obtenir un effet équivalent ou encore l'éclatement de la balle en fragments dans la cible. Les balles dum-dum, produites dans l'arsenal du même nom près de Calcutta, furent les premières particulièrement conçues pour obtenir cet effet. Ce type de balle est particulièrement répandu, dans le monde civil surtout, quoiqu'elles furent interdites lors de la première conférence mondiale de la paix de la Haye en 1899.
Chevrotine et Glaser :
Munitions composées de projectiles multiples. Les fusils de chasse à âme lisse l'utilisent pour augmenter la probabilité de toucher une petite cible en mouvement. La Glaser (marque commerciale) est une munition particulièrement spécifique utilisée dans les situations de prise d'otage. La balle contient un ensemble de projectiles qui s'égayent dans la cible à l'impact, occasionnant des dommages immédiats et énormes, surtout au dispositif nerveux, conçus pour interdire toute réaction de la cible. Les Glaser nécessitent un tir idéalement situé pour être efficaces, un impact à l'abdomen pourrait par exemple rester sans effet immédiat, par conséquent exposer un otage. Ces deux types de munitions sont particulièrement efficaces à courte portée mais présentent une capacité de perforation particulièrement faible.
Munitions militaires :
Les munitions modernes utilisées par les armées (5, 56 mm OTAN, 5, 45 russe) présentent malgré leur faible diamètre des potentiels de destruction importants. Trois phénomènes concourent à cette efficacité. Ici encore, les données sont contestées, surtout parce qu'elles contreviennent quelquefois à des accords signés par les gouvernements qui les mettent en œuvre mais également parce qu'il est particulièrement complexe de faire la part entre la légende et la réalité dans un domaine aussi spécifique.
- Leur barycentre est excentré vers l'arrière qui a par conséquent tendance, lors de l'impact, à «dépasser l'avant». La balle bascule par conséquent quand elle touche la cible, ce qui augmente sa surface par conséquent les dommages occasionnés.
- Certaines, surtout le 5, 56 mm OTAN, peuvent se fragmenter en plusieurs éclats dans la cible grâce à leur grande vitesse d'impact et de rotation.
- Outre la capacité de destruction correspondant au diamètre de la balle, leur grande vitesse crée une onde de choc si rapide et puissante qu'elle déchire les tissus dans lesquels elle se propage au lieu de les déformer provisoirement.
Les abréviations présentées dans les tableaux ci-dessous correspondent aux balles suivantes :
- LRN : Lead Round Nose ; balle de plomb simple et économique non chemisée à ogive arrondie pour une meilleure pénétration dans l'air.
- FMJ : Full Metal Jacketed ; balle chemisée, c'est-à-dire recouverte d'un revêtement de métal dur. Ce type de balle est peu déformable.
- FMC flat : Full Metal Case ; balle à tête plate utilisé plus pour le tir en stand que pour la chasse, moins onéreuse et moins lourde que sa grande sœur.
- JSP : Jacketed Soft Point ; balle chemisée à tête molle. La balle est entourée d'une couche de métal dur sauf la tête conçue pour s'expanser.
- JHP : Jacketed Hollow Point ; balle chemisée à tête creuse, la balle est recouverte d'un revêtement de métal complexe à déformer sauf pour la tête qui comprend une dépression en son centre pour permettre une meilleure expansion.
- SJ ESC : Semi Jacketed Exposed Steel Core ; noyau en acier semi-chemisé. Balle développée autour d'un noyau dur perforant conçu pour passer les gilets pare-balles.
- LSW : Lead Semi-Wadcutter ; balle en plomb à tête tronconique. La tête de la balle est une ogive plate, économique et présentant des qualités balistiques perfectionnées comparé à une balle à la tête complètement plate.
==quelques munitions des armes de poing==[2].
Munition | masse de la balle | type de balle | vitesse | énergie |
---|---|---|---|---|
. 22LR — 5, 6 mm | 2, 6 g | LRN | 220 m/s | 63 J |
. 22WMR — 5, 6 mm | 2, 6 g | FMJ | 300 m/s | 117 J |
. 25 Auto — 6, 35 mm -. 25 ACP | 2, 925 g | JHP | 245 m/s | 98 J |
. 30 Mauser (TT) — 7, 62 mm - 7, 63 Mauser | 6, 18 g | FMJ | 430 m/s | 510 J |
. 32 Auto — 7, 65 mm — 7, 65 Browning | 3, 9 g | JHP | 296 m/s | 170 J |
. 357 Magnum — 9×33 mmR | 8, 13 g | JHP | 442 m/s | 793 J |
. 357 Magnum — 9×33 mmR | 10, 27 g | JHP | 377 m/s | 728 J |
. 357 Magnum — 9×33 mmR | 11, 7 g | JHP | 332 m/s | 646 J |
. 357 SIG — 9 mm | 8, 1 g | FMJ | 411 m/s | 684 J |
. 380 Auto — 9 mm court (9×17) | 5, 85 g | JHP | 305 m/s | 272 J |
. 38 super auto/ACP (9x23HR) | 8, 42 g | JHP | 390 m/s | 690 J |
. 38 special — 9 mm | 7, 15 g | JHP | 288 m/s | 296 J |
. 38 special — 9 mm | 10, 27 g | JHP+P | 275 m/s | 400 J |
9 mm Makarov (9×18 PM) | 6, 18 g | FMJ | 315 m/s | 306 J |
9 mm Makarov Modifié (9×18 PMM) | 5, 54 g | FMJ | 420 m/s | 490 J |
9 mm Parabellum (9×19) | 5, 72 g | JHP | 458 m/s | 598 J |
9 mm Parabellum (9×19) | 8 g | FMJ | 350 m/s | 490 J |
9 mm SP-10 (9×21 Russian) | 6, 7 g | SJ ESC | 420 m/s | 590 J |
. 40 S&W — 10 mm | 10, 08 g | JHP | 360 m/s | 651 J |
. 40 S&W — 10 mm | 11, 7 g | FMJ | 306 m/s | 544 J |
. 400 Cor-Bon — 10 mm | 9, 18 g | JHP | 396, 5 m/s | 721 J |
. 400 Cor-Bon — 10 mm | 11, 22 g | JHP | 381 m/s | 813 J |
10 mm Auto | 11, 7 g | JHP | 360 m/s | 756 J |
. 44 S&W special — 11 mm | 11, 7 g | JHP | 306 m/s | 544 J |
. 44 S&W special — 11 mm | 15, 6 g | LSW | 242 m/s | 423 J |
. 44 Rem. magnum — 11 mm | 15, 6 g | JSP | 419 m/s | 1 370 J |
. 44 Rem. magnum — 11 mm | 19, 5 g | JHP | 383 m/s | 1 360 J |
. 45 ACP — 11, 43 mm | 12, 03 g | FMJ | 235 m/s | 326 J |
. 45 ACP — 11, 43 mm | 13 g | JHP | 297 m/s | 572 J |
. 45 ACP — 11, 43 mm | 14, 95 g | FMJ | 258 m/s | 494 J |
. 454 Casull (Mag Tech) | 16, 85 g | FMJ | 548 m/s | 1 776 J |
. 50 Action Express (. 50Æ) - 12, 7 mm | 21, 13 g | JHP | 427 m/s | 1 923 J |
500 S&W Magnum (500 S&W Mag) — (12, 7 mm×41) (munition de stand Mag Tech) | 21, 06g | FMC Flat | 549 m/s | 3 174 J |
==Caractéristiques de diverses munitions==[3].
Munition | cartouche | masse de la balle | vitesse initiale | Energie |
---|---|---|---|---|
. 223 Remington/5, 56 mm OTAN (USA) | 5, 56×45 | 3, 56 g (3, 95 g SS109) | 1 005 m/s | 1 798 J |
5, 45 mm M74 (URSS/Russie) | 5, 45×39 | 3, 25 g | 900 m/s | 1 316 J |
6, 8 mm Remington SPC (USA) | 6, 8×43 | 7, 5 g | 850 m/s | 2 700 J |
. 30 US Carbine (USA) | 7, 62×33 | 7, 1 g | 605 m/s | 1 299 J |
Kurzpatrone PP43/7, 92 × 33 mm Kurz (Allemagne) | 7, 92 × 33 | 6, 95 g | 650 m/s | 1 468 J |
7, 62 mm M43 (URSS/Russie) | 7, 62×39 | 7, 9 g | 710 m/s | 1 991 J |
. 303 British (GB) | 7, 7×56R | 11, 4 g | 745 m/s | 3 164 j |
. 308 Win / 7, 62 OTAN (USA) | 7, 62×51 | 9, 5 g | 780–840 m/s | 2 890–3 352 J |
7, 5 mm GP11 (Suisse) | 7, 5×55, 5 | 11, 3 g | 750–840 m/s | 3 178–3 987 J |
7, 5 mm 1929C (France) | 7, 5×54 | 9 g | 820 m/s | 3 206 J |
7, 62mm M1908/30/ 7, 62 mm Mosin-Nagant (URSS/Russie) | 7, 62×54R | 9, 6–11, 8 g | 780–870 m/s | 2 920–4 466 J |
7, 92 mm Mauser M03/05 (Allemagne) | 7, 92 × 57 | 12, 8 g | 750-880 m/s | 3 600–4 956 J |
. 30-06 Springfield (USA) | 7, 62×63 | 9, 7–10, 5 g | 820–850 m/s | 3261–3793 J |
9 mm SP-5, SP-6, PAB-9 (URSS / Russie) | 9×39 | 16, 2–17, 3 g | 280–300 m/s | 660–780 J |
. 338 Lapua (USA/Finlande) | 8, 58×71 | 16, 2 g | 915 m/s | 6 780 J |
. 50 Browning (USA) | 12, 7×99 | 46 g | 765–890 m/S | 13 460–18 218 J |
12, 7×108 | 51 g | 830–860 m/s | 17 567–18 860 J | |
14, 5 mm M41/44 (URSS/Russie) | 14, 5×114 | 63, 4 g | 1 000 m/s | 31 700 J |
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