Fusil à poudre noire

Le fusil à poudre noire est la première arme moderne utilisée pour remplacer les armes de jet au premier quart du XIV e siècle par la création de la couleuvrine à main, puis de l'arquebuse et du mousquet.



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  • Le tir aux armes anciennes à poudre noire CTCMR.... avant que les fusils et les pistolets remplacent presque totalement les armes... Au début, les manufactures de canon fabriquaient toutes sortes d'armes légères et lourdes.... (source : ctcmr)

Le fusil à poudre noire est la première arme moderne utilisée pour remplacer les armes de jet (arc et arbalète) au premier quart du XIVe siècle par la création de la couleuvrine à main, puis de l'arquebuse (fin XVe siècle) et du mousquet (du XVIe au XVIIIe siècle).

Les premiers fusils étaient chargés par la gueule, où la poudre noire était dans un premier temps versée puis tassée. La balle était ensuite introduite dans le canon, quelquefois précédée d'un calepin conçu pour perfectionner l'étanchéité par conséquent à diminuer la déperdition de gaz et en particulier à bien centrer le projectile dans le canon pour une meilleure précision [1]. Des cartouches en papier contenant la poudre et la balle furent développées pour favoriser le rechargement. Le soldat devait la déchirer avec ses dents pour recharger son fusil. La naissance ultérieure de la cartouche métallique facilita et accéléra le chargement.

Fusils à poudre noire

Chargement par la bouche

XIVe siècle 
Au début du siècle, le fusil se présentait comme un petit canon monté sur une tige de bois. Le premier exemplaire connu fut découvert au château de Tannenberg en Allemagne; c'est un simple tube lisse de 208 mm, monté sur un bâton de bois, d'où son nom de l'époque "Baston à feu".

Le chargement se faisait en versant la poudre noire dans la gueule du canon, suivi d'une bourre puis de la balle qui était précédée ou entourée d'une bourre légère grasse nommée calepin pour retenir le projectile dans le tube au cours de la manœuvre et assurer un léger graissage et nettoyage du tube au moment de l'ejection. Une baguette ou écouvillon (quelquefois nommée repoussoir) permettait de pousser la totalité au fond du canon.

Chargement par la culasse

Le chargement par la culasse apparut au XVIe siècle suite au dispositif utilisé sur les canons d'artillerie pour effectuer un chargement plus aisé et des tirs plus rapides.

Types de culasses

Culasse à vis 
à l'arrière du canon une vis-obturateur manœuvrée par un levier se devisait sous le canon pour permettre le chargement.
Chambre pivotante 
une partie arrière du canon basculait vers l'arrière pour permettre le chargement (dispositif Crespi, Autriche 1770)
Culasse amovible 
datant de 1553, une chambre métallique chargée et pourvue de son propre bassinet était introduite à l'arrière du canon (Musée National Bavarois), ou sur le côté pour certaines armes.

Cette technique de chargement entraîna de profondes modifications au niveau de la présentation des cartouches contenant la poudre et le projectile. C'est le début de la cartouche papier qui contient à la fois la balle, la poudre et l'amorce ; le chargement se fait en une seule opération et sans bourre.

Poudre et munition

Conteneurs à poudre 
L'approvisionnement en poudre noire se faisait avec un récipient contenant la poudre et pourvu d'un bec verseur. La forme était particulièrement variable selon la région, de la coutume, etc, .. Pour la chasse on utilisait soit une corne d'animal soit une poire en métal léger pourvu d'un bec doseur. Pour l'armée la poudre était contenue dans de petits tubes en bois et portés à la bandoulière (fin du 16e)
Cartouche papier 
Milieu du 16e siècle, c'est en particulier pour raisons militaires que la cartouche papier fut développée et perfectionnée. Elle contenait la balle, la poudre dans une enveloppe de papier qui servait de bourre. L'enveloppe était déchirée par le tireur, versait la poudre, la balle et le papier de bourre dans le canon du fusil et tassait avec une baguette. Sur certains modèles de cartouches, l'amorce était attachée à la totalité par une petite ficelle. La cartouche était suifée ou paraffinée pour la protéger de l'humidité et favoriser la bourre.

Dispositif de mise à feu

La mise à feu se faisait en approchant, devant un petit orifice percé dans le fond du canon, une flamme ou objet incandescent comme une mèche à feu ou de l'amadou.

XVe siècle 
vers le milieu du siècle, apparition en France, de arquebuse pourvue d'un canon plus long, d'un dispositif de mise à feu plus peaufiné avec, en premier, le bassinet qui est une pièce creuse (comme une cuillère) positionnée près de l'orifice de mise à feu et qui contient une petite quantité de poudre qui sert d'amorce.

Les premières mise à feu se faisait manuellement comme dans le cas des couleuvrines, quelquefois avec l'aide d'une deuxième personne qui était chargée de présenter la mèche quand le tireur avait fini de pointer.

Très vite vers 1470, l'invention de la platine à mèche permettait, par appui de la détente, la mise à feu automatique de la poudre. A partir de cette époque, les dispositifs de mise à feu sont communs aux deux types de chargement (bouche ou culasse).

XVIe siècle 
vers 1500, parallèlement à la platine à mèche, apparaît la platine à rouet qui est un chef-d'œuvre de technique mais trop onéreux pour l'usage sur l'armement militaire. Remplacement de l'arquebuse par le mousquet avec un canon plus long et une crosse donnant la possibilité une meilleure tenue de tir. Certains de ces mousquets devaient, de par leur poids, être appuyé sur un bâton fourchu.
Platine à silex
XVIIe siècle 
vers 1610, sur les platines apparaît le silex monté sur le chien pour une mise à feu plus sure que la mèche, en particulier par mauvais temps.
XVIIIe siècle 
Apparition de la baïonnette montée en bout du canon pour la défense au corps-à-corps.
platine à percussion
XIXe siècle 
invention de la platine à percussion qui perfectionna énormément la rentabilité et la fiabilité de l'arme. Platine plus simple et moins sujette aux intempéries, qui plus est , par l'absence de bassinet, le tireur n'était plus soumis aux projections de poudre incandescente. La platine à percussion disparue pour les armes militaires à la fin du siècle avec la naissance de la culasse à verrou

Utilisation actuellement

L'utilisation de poudre noire aujourd'hui en Europe est plutôt un hobby d'amateurs attirés par la nostalgie de la chose, cependant les armes à chargement par la bouche sont toujours en production actuellement et connaissent un regain de popularité comme arme de chasse- en Amérique surtout ou son utilisation n'avait jamais vraiment cessé, à cause de période et zone de chasse réservées pour ce type d'arme. Avec les préoccupations écologiques actuelles le fusil à poudre noir redevient un choix intéressant; la poudre et les matières indispensable à son entretien sont soit entièrement naturel ou demandent particulièrement peu de transformation (eau chaude, charbon, souffre, salpêtre, graisse animal ou végétale, huile à cuisson... ) et dans l'ensemble des cas il sagit de matières non-polluante. L'arme ne laisse pas de cartouches vide de métal ou de plastique derrière elle et le tireur peut fabriquer ses propres projectiles sur un simple feux de camp avec un moule à balle et du plomb de récupération. Du point de vue éthique, tout comme l'arc de chasse, le fusil à poudre noir laisse une chance qui plus est au gibier.

Utilisation de la poudre noire

Un certain nombre de problèmes liés à l'utilisation de la poudre noire en font des armes complexes à manier ou alors risqué si les règles élémentaire de sécurité inhérente à ce type d'arme ne sont pas respecté (en sus de leur statut d'arme) [2]. Le port de lunettes de protection est encouragé à cause des projections de gaz et de résidus non brulés par la lumière[3] de l'arme, le bassinet et quelquefois par le pourtour de l'amorce dans les cas de répliques ou d'armes ancienne (à mèche, à rouet, à silex ainsi qu'à percussion).


Les résidus et la suie, en proportion importante avec ce type d'explosif, encrassent l'arme qu'il faut régulièrement nettoyer, contrairement aux armes modernes ou l'ensemble des composes chimiques se volatilisent. Cependant depuis que le tir, la compétition et la chasse avec armes à chargement par la bouche connaissent une hausse de popularité les fabricants d'armes sportive ont mis au point et commercialisé des armes moderne de type "en ligne" (fréquemment fabriqué à partir de modèle d'armes à feux moderne existant). Ces armes particulièrement performante utilisent des mécanismes, des amorces et de projectiles de facture fermement récente et seule les techniques de chargement, d'entretien et l'épaisse fumé qui s'en dégage lors du tir permettent de les associer à leurs ancêtres.


Le risque principal avec les armes à poudre noire découle cependant de la manipulation de la poudre elle-même, celle-ci étant un explosif et n'étant pas empaquetée dans une enceinte hermétique comme celle des munitions modernes qui utilisent plutôt un combustible sans aucune force si non-confiné[4], le risque d'embrasement de la poudre est important et fait planer une menace pour l'utilisateur maladroit. Pour cette raison l'utilisation des poires à poudre ou cornes à poudre, contenant respectant les traditions de la poudre noire en vrac dépendamment de votre coté de l'Atlantique, est progressivement banni dans certains lieux pour imposer l'utilisation de doses de poudre ensachées individuellement ou compressé en bloc cylindrique pré-pesé de différent poids et dont l'explosion aurait des conséquences moins fâcheuses tout en simplifiant le chargement.

Bibliographie


Notes et références

  1. Sam Fadala, Muzzleloaders study unit, 1998 Education Direct inc.
  2. Cours canadien de sécurité dans le maniement des armes à feux- manuel de l'étudiant, TS532.2C36 1998
  3. La lumière est une ouverture par lequel la charge principale est mise à feux par la charge d'amorçage localisé dans le bassinet ou une amorce à percution
  4. R. E Hogdon, manuel de données 26eme édition- premiere édition française- Hogdon Powder Company inc 1992

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