SKS

La SKS est une carabine semi-automatique soviétique, conçue en 1945 par Sergueï Simonov. Elle fut baptisée officiellement Samozaryadnyi Karabin sistemi Simonova, 1945 (Carabine semi-automatique dispositif Simonov 1945), ou SKS 45. Elle fut adoptée en 1949 par l'Armée rouge au côté du fusil d'assaut AK-47. Avec la production massive des nouveaux fusils d'assauts, la SKS fut rapidement retirée des mains des unités de première ligne mais demeura l'arme des réservistes et des cérémonies officielles. Elle fut beaucoup exportée et fut produite par plusieurs pays de l'ancien Pacte de Varsovie. Parmi ceux-ci figurent la RDA (Karabiner S. ), l'Albanie (Fusil du 10 Juillet) et par les Nord-Vietnamiens (Type 1). La Pologne et la Roumanie en débutèrent la fabrication (Wz 49 et Modèle 56) mais abandonnèrent l'idée rapidement. Seules la Chine, la Corée du Nord et la Yougoslavie la modifièrent quelques peu. Elle est actuellement (2006) particulièrement apprécié sur le marché civil des armes de surplus.

Histoire

A la fin de la Deuxième Guerre mondiale, il apparut indispensable à l'armée rouge de se doter d'un nouveau fusil pour son infanterie. En effet, les vieux Mosin-Nagant à verrou étaient dépassés et avaient en outre une cadence de tir particulièrement faible, tandis que les pistolets mitrailleurs aussi utilisés (PPSch-41 et PPS-43) fournissaient un volume de feu énormément plus important mais manquaient cruellement de précision à longue portée.

Il fut par conséquent décidé que la nouvelle arme devait être compacte (on s'était tourné vers des armes courtes durant le conflit), semi-automatique et chambrée dans un nouveau calibre intermédiaire entre ceux des Mosin-Nagant (7.62x54mm) et ceux des pistolets mitrailleurs (7.62x25mm).

Description

La SKS utilise la cartouche intermédiaire soviétique 7, 62 mm M43 de 7, 62x39 mm. Elle dispose d'un chargeur fixe de 10 cartouches. Lors de son rechargement, une lame de 10 munitions est positionnée à l'entrée du magasin, puis les cartouches sont poussées au sein de celui ci. Ses utilisateurs ne transportent par conséquent pas de chargeurs avec eux, mais des lames-chargeurs.

Une fois les munitions introduites, la première est enclenchée dans la chambre par recul manuel de la poignée d'armement positionnée sur la droite de la boîte de culasse de l'arme. Après le premier tir, les gaz créés lors de l'explosion de la charge de poudre des cartouches sont réutilisés pour actionner un dispositif de pistons et de ressorts faisant reculer la culasse, éjectant la douille utilisée et la remplaçant par une nouvelle munition. Au contraire de l'AK-47, la SKS ne est parfois utilisée qu'en mode semi-automatique. Les mécanismes de la SKS sont bien conçus et spécifiquement fiables, d'où aussi son succès dans les armées du Tiers Monde, qui ont besoin d'armes ne demandant pas trop d'entretien.

La SKS est une arme compacte et facile à prendre en main, son canon plus long de dix centimètres et demi, que celui de l'AK-47, permet une précision et une portée supérieure à celles de ce dernier. La majorité des modèles disposent qui plus est d'une baïonnette pliante, repliable sous le canon, dont elle a hérité de la carabine Mosin-Nagant modèle 1944.

Spécifications technique SKS 45 soviétique

• Cartouche : 7.62 x 39 mm
• Capacité du magasin : 10 coups en lame-chargeur
• Masse, carabine déchargée : 3.85 kg
• Longueur totale : 1, 021 m
• Longueur canon : 52, 1 cm
• Portée maximum effective : 400 m

La Carabine Type 56 chinoise

La RPC produisit sa copies SKS de 1956 à 1971 dans son Usine n°26. Les premières Type 56 chinoises étaient semblables au modèles soviétiques. Celles fabriquées entre 1965 et 1971 étaient équipés d'une baïonnette plus longue et plus effilée, style qu'on rencontre le plus souvent sur des baïonnettes plus anciennes (par exemples celles qui équipaient les vieux Lebel français). Produite à 1 million d'exemplaire, la Type 56 fur beaucoup exporté dans le Tiers Monde et participa à la Guerre du Viêt Nam (unités de deuxième ligne et milices villageoise viêtcong puis à la guerre sino-vietnamienne en 1979. Elle n'est plus utilisée par l'Armée populaire de Libération depuis le début des années 1980 mais reste l'arme des cérémonies et des réservistes Elle a servi de base au Fusils Type 63/68.

Variantes commerciales

La société China Sports importe de nombreuses Type 56 au États-Unis et au Canada sous le nom de Model 8. Celle-ci est privés de sa baïonnettes et est particulièrement appréciée pour chasser le daim. Les versions commerciales D et M aussi produites par Norinco sont alimentées par un chargeur courbe de trente coups semblables à celui de l'AK-47.

En service dans la JNA

Entre 1960 et 1970 près de 400000 PAP (pour armes semi-automatiques) M59, M59/66 et M59/66 ont été produites pour le compte de l'armée et de la police yougoslaves. 100000 de ces armes ont été vendues à l'étranger. Les Zastava M59 étaient identiques aux SKS 45 mais les canons ne sont pas chromés intérieurement. Les modèles M59/66 et M59/66A1 sont aisément identifiables des autres versions : elles disposent en effet, d'un cache flamme cylindrique allongé donnant la possibilité le tir de différents modèles de grenades de 22mm au normes OTAN. En outre, une alidade de visée rabattable pour le tir courbe est positionnée au dessus du canon sur ces modèles qui furent beaucoup exportées en Uruguay et au Mozambique. Les versions mozambicaines ont une monture en teck apporté par cette nation. mais la grande majorité des carabines yougoslaves ont des crosses en bois de hêtre. La qualité de fabrication est proche ou alors supérieure à celle du modèle provenant d'URSS.

Les versions commerciales

Depuis 2003, le fabricant serbe a repris la fabrication de la M59/66 pour le marché civil. Il a aussi conçu une version chasse : la ZKP 66. Celle-ci à une crosse, un garde-main et des éléments de visée différents du modèle militaire.

Fiche technique M59

• Masse : 3, 85 kg
• Longueur : 1 020 mm
• Canon : 520 mm
• Magasin : 10 cartouches

Fiche technique M59/66 and 59/66A1

• Masse : 4, 10 kg
• Manchon lance-grenade : 22mm OTAN
• Longueur : 1.120mm
• Canon : 560mm
• Magasin : 10 cartouches

Utilisation militaire et civile

Quoiqu'elle fut rapidement supplantée, dans les unités de première ligne de l'Armée Rouge, par l'AK-47, cette carabine a été employé au cours de la Guerre de Corée et la guerre du Viêt Nam, ainsi qu'au cours de plusieurs autres conflits. Parmi les nations qui utilisèrent militairement la SKS sans la produire figurent l'Afghanistan, l'Algérie la République Populaire du Congo, l'Indonésie, l'Irak, le Laos, le Liban, la Mongolie, le Maroc, la RAU (Égypte), la Syrie et le Yémen du Sud. La SKS fut retirée du service dans les années 1960 et 1970 au sein des armées du Tiers-Monde proches de Moscou au bénéfice du Kalachnikov. De nombreuses armes de surplus furent revendues dans les années 1990 et des photos et récits attestent de l'utilisation de SKS par des francs-tireurs en Bosnie-Herzégovine et en Somalie, de même que dans d'autres pays d'Afrique et d'Asie du Sud-Est (au Timor oriental surtout) au cours des années 1990 et 2000. L'US Army en a rencontré en Afghanistan et en Irak, la France en Côte d'Ivoire. Pendant les émeutes de 1992 à Los Angeles, des commerçants coréens l'ont utilisée pour défendre leurs magasins contre les pillards.

Liens externes

• (en) Modern Firearms
• (en) Simonov. net, site d'admirateurs
• (en) Ohio Gun Collectors Association
• (en) Surplusrifle. com SKS section
• (en) An article on Yugoslav SKSs, the Model 59 series
• (en) Carbines for Collectors
• (en) SKS markings and parts reference
• (en) SKS Discussion Board
• (en) Zastava LKP, 66 pages
• (en) SKS Safety Repair/Knowledge
• (en) [1]

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