Recul d'une arme à feu
Le Recul d'une arme à feu est la composante de la quantité de mouvement de l'arme dirigée vers l'arrière, composante qui est principalement identique à la quantité de mouvement du projectile tiré vers l'avant.
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Le Recul d'une arme à feu est la composante de la quantité de mouvement de l'arme dirigée vers l'arrière, composante qui est principalement identique à la quantité de mouvement du projectile tiré vers l'avant. C'est une application de la conservation de la quantité de mouvement. Le recul est absorbé par le poignet, l'épaule ou l'affut, selon le type de l'arme.
La quantité de mouvement dépend de la masse du corps et de la vitesse (q = m v) ; par contre, l'énergie cinétique dépend de la moitié de la masse et de la vitesse au carré () ; il en résulte que le projectile étant moins massif que l'arme, la quasi-totalité de l'énergie du coup lui sera conférée (sous forme d'énergie cinétique, par conséquent de vitesse).
Concrètement, une arme de poing a un recul limité pour ne pas briser le poignet du tireur : la quantité de mouvement conférée à la balle étant liée au recul, la puissance maximale théorique des armes de poing s'en trouve limitée.
Les scènes de film où on voit la victime d'une arme à feu être projetée en arrière par la force des impacts ne sont pas réalistes, puisque si tel était le cas, le tireur devrait être lui aussi projeté en arrière avec la même force -- des forces identiques rendent indispensable l'usage d'un affut.
Dans la pratique, la force de recul est fréquemment utilisée mécaniquement pour assurer le rechargement et la répétition du tir. Mais un recul important n'est pas désirable sur une arme à feu, car il fatigue le tireur, use l'arme et déporte le canon (il est par conséquent indispensable de viser à nouveau pour tirer un second coup). Le recul, dans les armes légères, provoque le plus souvent un relèvement du canon car ce dernier est le plus souvent localisé au dessus de la poignée ou de la crosse qui permettent de tenir et de pointer l'arme. Ce désaxement créé un porte-à-faux lors du tir qui nuit à la précision d'un second tir s'il est automatique, et rend plus lente une nouvelle visée lorsque le tir est semi-automatique.
Sur une arme légère, la violence du recul, peut-être associée au bruit ainsi qu'à la flamme de la détonation peuvent rendre l'arme inconfortable à tirer. Par conséquent les tireurs les moins expérimentés éprouvent une appréhension du recul au moment de presser la détente. Cette appréhension provoque une crispation qui nuit à la précision du tir.
Les armes modernes comportent plusieurs dispositifs d'atténuation du recul :
- Les armes dont le mécanisme est actionné par "emprunt de gaz" permettent de ralentir l'action de la culasse des armes légères, et le recul n'est pas, à proprement parler, réduit mais il s'applique sur une période de temps plus longue, ce qui le rend moins brutal. *D'autres systèmes, comme les amortisseurs en caoutchouc sur la crosse d'une arme d'épaule, permettent aussi l'amortissement du recul.
- De nombreux fusils d'assaut comportent une crosse localisée dans l'alignement du canon pour diminuer le porte à faux et par conséquent le relèvement, même si le recul est semblable. Ils sont alors équipés d'un guidon conçu pour relever les organes de visée au niveau des yeux du tireur.
- Pour les armes à rechargement automatique, le mouvement de la culasse et occasionnellementdu canon peuvent être mis à profit pour diminuer le recul. Ceux-ci peuvent être tenus en arrière avant le tir. Quand la détente est pressée, ils sont libérés vers l'avant sous l'effet du ressort récupérateur. Ils déclenchent le tir en bout de course et la force de recul générée par la munition qui s'applique alors à cette masse mobile pour la freiner avant de la renvoyer en arrière ne s'applique plus au tireur ou à l'affut.
- Pour certaines armes nouvelle-génération telles que le kriss. 45 un mécanisme interne sert à dériver le recul habituellement dirigé vers l'arrière, afin qu'il soit dirigé dans l'axe de la poignée. Ceci afin d'éviter le phénomène de relèvement du canon et que l'épaule du tireur ne sois poussée vers l'arrière par la force du recul. Ainsi, le tireur dispose d'une position plus stable et d'une précision constante en rafale.
Pour les armes légères ce principe est employé sur les armes tirant à culasse ouverte. Ce dispositif présente néanmoins l'inconvénient de changer le centre de gravité de l'arme avant le tir et nuit à la précision. On le trouve aussi employé sur des armes lourdes dont l'affut sert à contrer cet inconvénient.
Le frein de bouche est un autre système utilisé en artillerie et sur les fusils de précision de gros calibre : la récupération des gaz à la sortie du canon, pour le renvoyer à l'arrière de ce dernier, tend à propulser l'arme vers l'avant et , ainsi, s'opposer au recul. Il ne faut pas confondre le frein de bouche avec le cache flamme qu'on trouve sur de nombreuses armes légères militaires qui sont conçues pour disperser la flamme à la bouche pour perfectionner le confort du tireur et en particulier le rendre moins repérable mais qui n'a pas d'effet sur le recul. Selon sa fabrication, un cache flamme peut cependant cumuler les effets d'un frein de bouche et d'un simple cache flamme. Les armes de poing sont quelquefois équipées d'un autre système : le compensateur de relèvement, système équivalent dirigeant une partie des gaz vers le haut pour compenser le relèvement de l'arme.
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